Maths et maîtrise de la langue : les attentes en lycée


Équipe académique mathématiques
juin 2003

 

 

Ce qu'en disent les textes

 

Source : document d’accompagnement des programmes de Mathématiques - la classe de première des séries générales (À propos de la démonstration - page 50 de la brochure).

Une place particulière est réservée en Mathématiques au langage symbolique : on en évitera tout excès ; mieux vaut privilégier le langage français usuel.

 

 

Source : document d’accompagnement des programmes de Mathématiques - la classe terminale de la série scientifique (Enseigner les Mathématiques - construire un corpus / Démontrer pages 28 et 29 de la brochure).

Certains élèves peuvent avoir besoin de clarifier divers niveaux de langage ou d’écriture utilisés en Mathématiques. On peut, pour ceux-là, s’inspirer de la classification faite en français, où l’on distingue les niveaux suivants : soutenu (vocabulaire et syntaxe recherchés, précis), courant (vocabulaire usuel et correct), familier (langue peu surveillée qui présente des écarts avec le vocabulaire et la syntaxe corrects) et relâché (langue très libre et souvent incorrecte) (voir Méthodes et pratiques du français au lycée, Magnard, 2000). En Mathématiques, le langage pourra être familier voire relâché au brouillon ou lors de certaines prises de notes ; il sera soutenu lors de l’écriture des théorèmes et des phases essentielles de résolution ; il pourra être courant dans tous les autres cas.

 

 

Source : document d’accompagnement des programmes de Mathématiques - la classe de première des séries générales (À propos de la démonstration - page 50 de la brochure).

—   Apprendre à rédiger une démonstration constitue un élément important d’une formation scientifique. La rédaction est l’occasion de revenir sur un raisonnement, de le remodeler, de le rendre plus rigoureux et esthétique, de chercher les meilleures notations, de dégager les idées essentielles de l’aspect technique ; c’est ainsi que, pour l’élève, des connaissances éparses se fondent en un ensemble cohérent de savoirs, et que se développent des compétences mathématiques fines. Enfin, apprendre à rédiger, c’est aussi acquérir la maîtrise d’une forme particulière d’écriture, mêlant langue usuelle, signes et symboles spécifiques.

Les enseignants sont en permanence confrontés au problème de la mise en forme des travaux mathématiques réalisés par leurs élèves ; cette mise en forme prend le plus souvent une forme écrite.

 

—   Aux difficultés de maîtrise de la langue française s'ajoutent de ce fait celles propres au discours mathématique. Comment alors faire la part, dans la production d’un élève, entre la consistance sous-jacente du raisonnement mathématique et les erreurs d’expression qui peuvent rendre parfois incompréhensible ou contradictoire le propos écrit ? Chaque enseignant a souvent ses convictions en la matière et a élaboré ses propres règles d’exigence ; ce qui, pour l’un, est implicite ou relève d’une convention doit être explicité ou évité pour l’autre. Les différences de point de vue font partie de la richesse de notre système d’enseignement ; la confrontation des élèves avec des personnalités diverses facilite leur prise d’autonomie, dès lors que cette diversité ne va pas jusqu’à la confusion. Chaque enseignant gardera ici le cap sur l’objectif essentiel, à savoir rendre les élèves capables de produire un texte écrit clair, précis et logiquement articulé.