Source :
document d’accompagnement des programmes de Mathématiques -
la classe de première des séries générales (À propos de la démonstration
- page 50 de la brochure).
— Apprendre à rédiger une démonstration constitue
un élément important d’une formation scientifique. La rédaction
est l’occasion de revenir sur un raisonnement, de le remodeler,
de le rendre plus rigoureux et esthétique, de chercher les meilleures
notations, de dégager les idées essentielles de l’aspect technique
; c’est ainsi que, pour l’élève, des connaissances éparses se fondent
en un ensemble cohérent de savoirs, et que se développent des compétences
mathématiques fines. Enfin, apprendre à rédiger, c’est aussi acquérir
la maîtrise d’une forme particulière d’écriture, mêlant langue usuelle,
signes et symboles spécifiques.
Les enseignants sont en permanence confrontés
au problème de la mise en forme des travaux mathématiques réalisés
par leurs élèves ; cette mise en forme prend le plus souvent une
forme écrite.
— Aux difficultés de maîtrise de la langue française
s'ajoutent de ce fait celles propres au discours mathématique. Comment
alors faire la part, dans la production d’un élève, entre la consistance
sous-jacente du raisonnement mathématique et les erreurs d’expression
qui peuvent rendre parfois incompréhensible ou contradictoire le
propos écrit ? Chaque enseignant a souvent ses convictions en la
matière et a élaboré ses propres règles d’exigence ; ce qui, pour
l’un, est implicite ou relève d’une convention doit être explicité
ou évité pour l’autre. Les différences de point de vue font partie
de la richesse de notre système d’enseignement ; la confrontation
des élèves avec des personnalités diverses facilite leur prise d’autonomie,
dès lors que cette diversité ne va pas jusqu’à la confusion. Chaque
enseignant gardera ici le cap sur l’objectif essentiel, à savoir
rendre les élèves capables de produire un texte écrit clair, précis
et logiquement articulé. |