Les nouveaux programmes du collège précisent les différentes formes d’évaluation et le fait qu’évaluer ne se limite pas à noter.

L’objectif de cet atelier était de réfléchir à l’évaluation des compétences des élèves, en particulier les incidences de la mise en place du socle commun, et ce au travers du thème de la proportionnalité.

Dans un premier temps, nous avons examiné une liste d’exercices, pour déterminer le niveau auquel nous pouvions les poser (par rapport aux exigibles du programme), puis nous avons comparé avec les compétences du socle commun. En particulier sur le thème de la proportionnalité, les différences sont de deux ordres :

—les procédures utilisées : pour le socle commun, les élèves peuvent utiliser des procédures personnelles ;

— le niveau de complexité : pour le socle commun, le travail ne porte que sur des situations simples, avec des unités et des nombres familiers qui n’ajoutent pas de difficultés techniques.

Dans un deuxième temps, nous nous sommes interrogés sur l’évaluation de ce socle commun : comment la mettre en place en même temps que l’évaluation du programme ?

Plusieurs pistes ont été proposées :

• Une évaluation spécifique en fin d’année sur les exigibles du socle  : cela ne permettra pas d’évaluer les progrès de l’élève.

• Des évaluations spécifiques « socle » ou des exercices identifiés « socle » à l’intérieur de nos évaluations : les élèves ne risquent-ils pas de se limiter à ces exercices et à se contenter à plus long terme du minimum ?

• Un même exercice qui permet d’évaluer les deux : soit avec questions progressives, soit au contraire avec une seule question plus ouverte qui n’impose pas de méthode.

Deux livrets d’évaluation du socle commun sont actuellement testés dans chaque académie (pour celle de Bordeaux, c’est la ZAP de Marmande) et seront vraisemblablement à la disposition de tous les enseignants à la prochaine rentrée.

Pour terminer, nous avons regardé des copies d’élèves de 3^e qui sur un problème très simple de proportionnalité continuent d’utiliser des procédures personnelles, quelquefois longues et parfois très incorrectes dans la rédaction. Il est donc nécessaire de mettre en place une évaluation par compétences qui permet de tenir compte des progrès de l’élève, et qui ne se limite pas uniquement à des savoir-faire mais aussi à des capacités et des attitudes (choix des outils, rédaction, rigueur, résolution de problèmes, pertinence, critique).