Statistiques en seconde |
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Programmes n°12, mai 2000 |
Cinquante cinq professeurs de lycées de lacadémie ont participé, le 31 mars, à une journée de formation organisée à Toulouse par le GTD. Les quelques lignes qui suivent ne se substituent pas à l'information qu'ils répercuteront dans leur établissement.
Le thème central était « la statistique en seconde », partie du programme devant occuper 1/8 du temps total, les deux autres parties analyse et géométrie occupant chacune la moitié du temps restant. Il a par ailleurs été demandé au GTD de favoriser lintégration harmonieuse des nouvelles technologies et daugmenter la part dinterdisciplinarité dans les programmes.
Lobjectif essentiel de lenseignement de la statistique en seconde, est de faire comprendre aux élèves ce quest une distribution de fréquences sans toutefois essayer de donner de cette notion une définition générale.
Il sagit dapprendre aux élèves :
La pensée statistique naît avec la notion de fluctuation déchantillonnage ; la moyenne, calculée à partir de léchantillon, fluctue également.
De nombreux exemples, notamment ceux présents dans le programme de seconde dans la partie « thèmes », ont été détaillés : jeux de pile ou face, lancers dun ou de deux dés, promenades aléatoires sur un solide, simulation de naissances, simulation de résultats de sondage. Des expérimentations devront être faites effectivement par les élèves avant de passer à la simulation : on leur demandera, par exemple, de lancer 100 fois deux pièces de monnaie et de compter le nombre de sorties de « pile » ; on regroupera ensuite leurs résultats pour montrer que, lorsque le nombre de résultats augmente, la distribution des fréquences se rapproche de la distribution théorique. Pour les simulations, on pourra utiliser la fonction « random » dune calculatrice qui donne un nombre aléatoire compris entre 0 et 1.
L'étendue est le seul paramètre de dispersion présent dans le programme de seconde. Les connaissances des élèves seront complétées dans les classes de première, avec létude de lécart type, des quartiles et la représentation par des « diagrammes en boîtes ». À partir des distributions de fréquence, on introduira plus facilement les lois de probabilité, dont la loi normale dans certaines classes de terminale.
Des documents vont être produits et envoyés à tous les enseignants de lycée, au plus tard en septembre. Un collègue de Strasbourg a développé sur son site personnel de nombreuses simulations : http://perso.wanadoo.fr/jpq/index.htm .
Quelle est la distribution du nombre denfants par famille dau plus quatre enfants, lorsquon arrête davoir des enfants au premier garçon, en admettant que, pour chaque naissance, il y ait autant de chances que ce soit un garçon quune fille ?
Les seules compositions de familles possibles sont : un garçon tout seul G, une fille puis un garçon FG, deux filles puis un garçon FFG, trois filles puis un garçon FFFG ou quatre filles FFFF.
Pour simuler une série de familles ainsi constituées, on commence par simuler les naissances : pour cela, il suffit de lancer une pièce et de choisir que pile correspond à la naissance dun garçon et face à celle dune fille ; on obtient donc des séries du type GGGFFGFGFFFFFGFGG
Pour avoir la composition correspondant à la série aléatoire obtenue, il suffit de découper cette série : G/G/G/FFG/FG/FFFF/FG/FG/G...
On remarque ainsi que, pour une série suffisamment grande, on doit avoir « autant » de garçons que de filles.
Chaque élève résume ses résultats dans un tableau : |
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On regroupe les résultats de tous
les élèves dans un seul tableau pour calculer les fréquences de chaque composition
de famille.
On peut même aborder la théorie des probabilités en essayant de rechercher ce que deviendrait la distribution des fréquences si le nombre de familles augmentait indéfiniment ; un arbre peut alors être utilisé. |