Trivial Pursuit |
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/>, Pédagogie n°15, mai 2001 |
Au collège Pablo Neruda de Bègles, une équipe a mis en place une expérience de travail croisé.
En quoi consiste ce travail?
Les élèves d’une classe de 4e élaborent un jeu de type « Trivial Pursuit » à dominante mathématique. Ils en conçoivent les fiches questions-réponses, mais aussi la règle et la grille du jeu.
Comment est née cette idée ?
La classe de 4e est un cap difficile en mathématiques. Dans une classe hétérogène, la mise en place du raisonnement déductif et la rédaction d’une démonstration posent des problèmes à beaucoup d’élèves. Leurs difficultés peuvent naître d’une mauvaise lecture des consignes ou d’un manque de compréhension des énoncés des propriétés. Il nous a paru intéressant, avec ma collègue de Français, de travailler ensemble tant sur l’analyse de textes d’exercices que sur l’énonciation de propriétés. Par le biais d’un jeu, il nous a semblé que les élèves s’impliqueraient davantage dans leur travail.
Qu’ont fait les élèves depuis le début de l’année ?
Au premier trimestre, je leur ai proposé des exercices de base en géométrie. Leur recherche a d’abord consisté à trouver en petits groupes les propriétés nécessaires à leur résolution. Ils ont alors rédigé les énoncés de ces propriétés, en étudiant la nature et la fonction de certains mots ; ils ont dû utiliser des « si… alors… », différencier les hypothèses et les conclusions. Enfin, ils ont créé les fiches pour le jeu en travaillant la forme interrogative.
Les élèves ont-ils été amenés à faire des recherches personnelles ?
Chacun a dû réaliser un exposé sur un personnage célèbre (Pythagore, Thalès, Euclide mais aussi Descartes, Pascal, Hugo ou Baudelaire…). Au cours de leur travail préparatoire, la documentaliste les a aidés à trier les informations obtenues dans des encyclopédies et sur Internet. Des fiches pour le jeu ont été rédigées à partir de ces exposés.
Quelles évolutions avez-vous constatées ?
Durant ce travail, les élèves ont fait preuve d’autonomie et depuis, nous semble-t-il, la prise de parole se fait plus librement dans la classe. Ils s’investissent davantage dans leur travail personnel.
Nous avons aussi remarqué que des élèves en difficulté s’impliquaient plus dans ces activités ludiques. L’intérêt de ce projet se trouve donc dans la préparation même du jeu plutôt que dans le produit fini qui reste toutefois motivant pour les élèves.
Cette expérience vous intéresse ? Pour plus de détails contacter Mme Salvan, professeur de mathématiques au collège P. Neruda.