Réflexions

Réciproques, Divers
n°20, mars 2003

 

Dans une enquête, on demandait aux élèves des lycées s'il leur arrivait de sécher sur un problème ; ils répondirent oui et dirent que cela leur était très désagréable et qu'ils trouvaient cela anormal.

Un chercheur doit savoir sécher une heure, un jour, ou toute une vie. Il sèche beaucoup plus qu'il ne trouve, il se pose une une série de questions, tâtonne, avance pas à pas. C'est très difficile ; puis, à un moment donné, une certaine illumination vient. Elle est souvent très brusque, mais elle est le résultat d'une accumulation énorme de réflexions infructueuses.

Laurent Schwartz (1915 - 2002)