Synthèse de l’atelier « l’oral en mathématiques au second groupe d’épreuves » |
Équipe académique Mathématiques,
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L’échange montre que les collègues ne travaillent pas toujours dans des conditions matérielles favorables ; en particulier, l’usage du tableau s’avère difficile lorsque deux examinateurs se partagent une salle, et le respect des instructions n’est pas le lot de tous les établissements (on a refusé à certains collègues la consultation du livret scolaire). Par ailleurs la place pour justifier la note sur les bordereaux, conformément au BO du 18/05/95, ne semble pas être suffisante.
Quelques souhaits ont donc été formulés, qui pourraient faire l’objet de recommandations à transmettre aux chefs des centres d’examen :
– convocation uniquement pour un professeur ayant enseigné pendant l’année dans la série (et dans la spécialité pour les candidats de spécialité) ; remise aux examinateurs des textes du BO encadrant l’oral du second groupe d’épreuves ;
– convocation de professeurs de réserve afin que chaque examinateur n’ait pas plus de 9 candidats à examiner par demi-journée ;
– présence d’un seul examinateur par salle ;
– mise à disposition d’un tableau dans la salle ;
– possibilité d’examiner le livret scolaire avant la réunion de délibération du jury ;
– bordereau de notation proposant un espace suffisant pour indiquer une appréciation précise justifiant la note.
Remarque
Le tableau est souhaité par les collègues mais il est possible de faire choisir à l’élève de passer au tableau ou d’exposer à la table à coté de l’examinateur.
Un tirage au sort du sujet, accompagné des consignes (20 minutes de préparation, calculatrice autorisée, précisions sur ce que le candidat doit faire pendant sa préparation et sur l’existence de prolongements éventuels au cours de l’interrogation) semble garantir une attitude équitable face aux candidats. Les écrits du candidat n’auront pas à être ramassés ni évalués.
Il semble pertinent de voir dans l’épreuve orale davantage un entretien entre le candidat et l’examinateur qu’un exposé fait par le candidat ; les textes officiels précisent : « l’examinateur veillera à faciliter l’expression du candidat ».
Quelle que soit sa forme, le sujet doit servir à mettre en lumière ce que le candidat sait et sait faire ; l’examinateur doit donner des pistes si l’élève est bloqué, changer de question si l’élève ne sait pas répondre (bien sûr cela sera pris en compte lors de l’évaluation).
Il a été souligné que le candidat est en général un élève qui a des faiblesses et des difficultés d’expression. Il a souvent mal choisi ses épreuves de rattrapage (en fonction de ses goûts ou réussite et non par stratégie). Enfin, il semble nécessaire de préparer les élèves à ce type d’épreuves : éviter de rédiger in extenso les réponses pendant la préparation, apprendre à seulement « jeter des idées ».
L’analyse de quelques types de sujets a permis de dégager les points suivants :
– Un sujet d’oral ne doit pas être un extrait d’annales du Bac. Sa longueur doit être modérée.
– Il doit comporter au moins deux questions sur deux parties différentes du programme (mais pas forcément deux exercices).
– Il doit proposer un questionnement progressif : il peut comporter quelques applications immédiates du cours et une question demandant un peu plus de réflexion et d’argumentation.
– Un QCM, un test vrai-faux ou des lectures graphiques accompagnés de justifications à donner oralement sont des formes possibles. L’important est de proposer des supports d’interrogation facilitant les échanges avec le candidat et permettant d’évaluer ce qu’il sait et ce qu’il sait mobiliser.
Il est parfois difficile de cerner le niveau de l’élève en si peu de temps.
Néanmoins, la connaissance du livret scolaire avant l’épreuve n’est pas une disposition envisagée dans le BO. Connaître la note d’écrit serait aussi souvent préjudiciable au candidat, il vaut donc mieux éviter toute question à ce sujet.
Une grille d’évaluation peut permettre d’utiliser une liste de critères « objectifs »
Enfin, l’oral est une épreuve d’entretien, pas une évaluation écrite : le « brouillon » ne doit pas être évalué.
On note qu’il vaut mieux ne pas tenir compte de critères du type « aisance à l’oral, qualité de l’expression » ; les candidats sont des élèves qui n’ont pas réussi au premier groupe d’épreuves, ce n’est pas leur maîtrise du Français que l’on cherche à évaluer.
Quand mettre la moyenne ? Un élève sachant le cours de façon assez solide et capable de mener à bien des applications directes mérite sûrement la moyenne.
Pour la notation, il semble qu’il soit bon de procéder ainsi :
– se fixer une fourchette de notes (de 2 à 3 points) juste après l’oral,
– lire le livret scolaire « pour éventuellement remonter la note » avant la réunion du jury et donner la note,
sachant que l’on a toujours la possibilité de relever la note en délibération de jury.
La suggestion est faite de constituer dans le porte-document de la liste de diffusion académique Listmath une banque de sujets d’oral proposés par les collègues.