Synthèse de l’atelier QCM


Équipe académique Mathématiques,
Bordeaux,janvier 2005

Consulter les travaux de l'atelier

 

Le rapporteur expose rapidement l’essentiel des documents présentés pendant l’atelier (différents types de QCM, mise au point d’un QCM, intérêt et inconvénients des QCM en évaluation sommative, etc.).

Il ressort un grand intérêt pour ce qui a été présenté dans l’atelier, aussi bien au niveau des exemples que des consignes sur ce qu’il fallait faire ou ne pas faire. Les collègues concluent à la difficulté de réaliser un bon QCM, à la nécessité de commencer à travailler avec ce type d’exercice dès la classe de seconde – voire dès le collège – en exploitant les différents types de QCM.

Les QCM plaisent aux élèves ; toutefois ce n’est pas toujours le type d’exercice qu’ils réussissent le mieux ; des collègues ayant corrigé l’épreuve du bac S de la session 2004 ont noté que l’exercice avec QCM avait été le moins bien réussi des cinq proposés (d'autres ont remarqué au contraire que dans certaines copies faibles c'était l'exercice le mieux réussi et se sont demandés s'il n'y avait pas eu tricherie).

Il est souligné qu’il faut habituer les élèves à consacrer suffisamment de temps à ce type d’exercice (certains font le QCM trop rapidement sans la réflexion appropriée), sans exagération toutefois, en proportionnant le temps au nombre de points attribués ; de plus, entraîner les élèves à la rapidité de réaction et au changement de registres fait partie des objectifs de ce type d’exercice.

Une objection est soulevée sur les distracteurs qui formalisent des réponses fausses et peuvent être néfastes pour l’élève.

Outre les aspects positifs et négatifs déjà listés dans les documents présentés au cours de l’atelier, sont également cités :

 

Intérêt

  Attitude active de l’élève (choix de réponse ou de non-réponse)

  Orientation possible vers des exercices de remédiation en collectant des réponses d’élèves lors d’un devoir classique

  Utilisation de QCM pour des contrôles de leçon.

  Possibilité de questions de difficulté progressive dans le cadre de QCM sur un chapitre particulier.

 

Réserves

  Il n’est pas facile de concevoir un « bon » QCM

  Des stratégies de résolution imprévues peuvent dénaturer l’exercice

  La formulation des questions peut entraîner des erreurs d’interprétation.

  Les réponses courtes aux QCM sont relativement faciles à copier sur le voisin (constat de fraude probable dans les copies du bac 2004 par les correcteurs). Attention également à la transmission par infra rouge des réponses via les calculatrices.

  L’usage d’une calculatrice à calcul formel peut devenir un avantage déterminant.

 

L’évaluation d’un tel exercice induit un débat intéressant : pour leur part, les collègues n'appliqueraient la pénalisation de l’absence de réponse à une question qu'en évaluation formative sur un QCM de contrôle de cours ; sinon, cela pourrait encourager les élèves à tenter leur chance même s’ils ne sont pas sûrs de la réponse, cette attitude étant jugée anti-pédagogique.

Pour les QCM contenant plusieurs bonnes réponses, certains collègues pensent qu’il faut absolument accorder un bonus aux réponses complètes.

D’autre part, on remarque que si les règles de notation énoncées en chapeau de l’exercice sont trop complexes (cas des QCM contenant plusieurs bonnes réponses), elles gênent l’élève dans sa perception de l’exercice.

 

Il est bien perçu que la restitution d’un QCM est un travail important à faire en classe puisqu’il permet de justifier les réponses (bonnes ou mauvaises) et d’ouvrir aux élèves différents points de vue.

 

A plusieurs reprises une demande de formation à la réalisation de QCM, en particulier au choix de distracteurs, a été formulée.

La suggestion est faite de constituer dans le porte-document de la liste de diffusion académique Listmath une banque de QCM proposés par les collègues.